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Nom du blog :
letontonflingueur
Description du blog :
"le plus difficile, ce n'est pas de sortir de Polytechnique, c'est de sortir de l'ordinaire!"
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
19.01.2007
Dernière mise à jour :
13.09.2009

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mes journées à super U...

Publié le 02/03/2007 à 12:00 par letontonflingueur
mes journées à super U...
depuis quelques jours je bosse à super U, à colmar. j'etais heureux d'avoir enfin trouvé un travail... maintenant je cherche ailleurs... je sais, je dois m'adapter aux entreprises, mais les supermarchés, c'est vraiment pas pour moi...

depuis tout petit j'ai toujours eu horreur de ces grands magasins... trop de bruit, trop de stress, trop de merde-j'ai-oublié-le-PQ-et-on-est-à-la-caisse-!, et maintenant j'y travaille...

premier jour, tout seul comme un con dans ta zone... le boulot, c'est à toi de deviner comment qu'il fonctionne... t'as un telephone de travail (ça donne un semblant d'importance, tu peux jouer au PDG!), etpuis tu as un pull bleu avec un petit bagde (vivien bazar).

le badge, c'est marrant, parce que les vieux croit que mon nom de famille c'est bazar! oui, bien sur, et ma collegue là-bas, son nom, c'est fruits et legumes...

ensuite, les clients chiants... "oui, bonjour, j'aimerais un velo, mais pas le premier, parcequ'il a une rayure!" oui madame, je vous le prend lequel? celui du fond à l'air bien... bon, ben 12 velo à enlever avant d'avoir celui de fond... et une demie-heure de perdue parcequ'il n'a plus ses pedales.... ZEN!

ensuite, la vieille cliente alsacienne... "bonchour, che cherche svifairte vom d'r kuche"... vous voulez du swifert pour la cuisine? euh... attendez... ben en fait, y'a que pour le sol... "ah... c'est tomaches, ch'esperais troufer mon ponheur"...

et l'autre cliente: " fous n'afez pas de paaastille pour les poeles"... euh, on a des eponges scotch-britt qui ne rayent pas les poeles si vous voulez... "ah!, mais che peux pas nettoyer mon korlofa afec ça..." ah, un poele a bois! falait le dire!

et pendant ce temps, un mec tourne pendant 6 heures dans le supermarché, avec une boite de petits pois, une quezac, quelques biscuits, et je ne sais pas ce qu'il y fait... soit il est espion pour super U, soit il a vraiment rien a fouttre de sa journée, soit c'est un surveillant... mais entrenous c'est paniquant, parce qu'en plus les autres employés n'ont jamais remarqué ça...

les employés... eux valent aussi le coup d'oeil... tristes, ternes, inexpressifs... j'arrive tout sourrire, et je me prend que des vents dans la gueule avec ma "positive-attitude"... et au final je ne leur en veux pas... des gens qui bossent du lundi matin au samedi soir, avec un planning de merde, ils n'ont forcement plus envie d'avoir une vie sociale correcte... c'est triste de mettre une croix sur sa vie juste pour un société de consommation de merde...

le mieux, c'est la cliente qui te harcele tout les quart d'heures pour savoir si els T-shirt asterix sont arrivés... "ecoutez, ce n'est pas mon rayon, je ne sais pas" "mais alors qui sait dans ce supermarché?"... ZEN! un quart d'heure plus tard, le telephone sonne, et c'est la meme bonne femme qui veut ses t-shirt asterix... je ne les ai toujours pas... "mais vous n'avez rien! il faudrait que vous les rentriez vite!"... euh, madame, je ne peux pas aller plus vite que le livreur... et le textille, c'est pas chez moi! MERDE! marre de ces bofs à la con qui ne comprennent pas que on ne peux pas etre partout! magasinier c'est pas magicien, meme si les 3 premieres lettres sont les memes!

le soir 20H tu rentres chez toi, t'es fatigué par tant de connerie, et tu ecoutes le silence, parce que toute la journée, le rayon CD, derriere ton rayon, carbure au Rap... tu essayes de passer aznavour, ça change un peu...

bref, je prefere vraiment bosser en usine au final, ça evite bien des prises de tetes...

on sous-estime toujours...

Publié le 26/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
on sous-estime toujours...
tiens, je viens de retrouver un vieux clou... rien d'extraordinaire vous me direz... mais moi, je ne peux pas jeter quelque chose sans reflechir dessus...

ce clou est un simple clou... il provient d'une poutre comme on en trouve partout dans les vieilles maisons alsaciennes à colombages... la maison a 400 ans, le clous, je ne sais pas, mais je pense qu'il n'est pas loin du compte lui aussi...

ce n'est qu'un vulgaire bout de fer forgé vous me direz... pourtant ce clou est resté des siecles dans sa poutre, et moi avec ma tenaille facom, j'arrive et je le deloge...

pourtant ce clou, il en a vue des choses... il a traversé les siecles, les periodes, il a connu l'Ancien Regime, la revolution, l'Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la IIe Republique, le Second Empire, l'Annexion de l'Alsace en 1871, la guerre de 14, celle de 1940, puis ce qui a suivie jusqu'à ce que je l'enleve betement avec ma tenaille.

je sais, je pars dans mon delire une fois de plus, mais quand meme, les choses qui nous entourent ont parfois vecu telement, que les detruire, ce n'est reduire l'objet qu'à sa qualité d'objet...

dieu ayde au gardien des roys

Publié le 25/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
dieu ayde au gardien des roys
hier aprem, j'ai visité le musée le plus visité en france apres le louvre, le musée unterlinden, chez moi, à colmar. une piece exceptionelle y reside: le retable d'issenheim. ce magnifique retable, à la limite du surnaturel, les experts eux memes le disent, inspire crainte, et respect... neanmoins il m'a fait repenser à quelque chose d'assez special, surfant un peu sur la vague da vinci code je l'avoue...


aussi, je voyage a travers le temps et les mysteres...


nous allons remonter le temps jusqu'au XIIe siecle... un seigneur regne sur les terres de granges, dans le comté de bourgogne... ce seigneur, dont les terres allaient de lomont à grammont, etait le seigneur de granges...

depuis les croisades, les reliques des rois mages reposent à la cathedrale de cologne, en allemagne... ces reliques ont été ramenés par barberousse et par le comte de granges... ce dernier avait juré de defendre les reliques, faisant pour devise "dieu ayde au gardien des roys"... les reliques arriverent de Milan jusqu'à l'allemagne... elles transiterent par les terres de granges, en haute-saone actuelle... le comte guy de granges les mis à l'abris dans l'abbaye du lieu-croissant, pres de baumes-les dames, dans le doubs actuel... puis elles partirent à cologne...

or, si les reliques existent à cologne, elles existent surement encore à granges...

les reliques firent donc un long voyage entre milan et cologne, passant par les terres de granges, mais aussi par strasbourg...

or, le comte de granges, chretien exceptionnel, ne pu se resoudre à laisser les rois mages jusqu'à cologne, et dans la nuit du sejours à lieux croissant, il ouvrit le reliquaire, et prit quelqu'uns des ossements, restes des rois...

il les conserva precieusement... et quand il rentra sur granges, il fit construire secretement une chapelle et fit fabriquer tout aussi secretement un reliquaire...

la chapelle existe encore, on peut la voir aujourd'hui vers athesans...

chaque hiver, elle est l'un des endroits les plus fleuris de france, avec tous les perces-neiges...

les reliques ont disparues, on ne sait où elles sont...

on dit que si l'on trouve les reliques, on trouvera suffisament d'or pour vivre toute une vie....

bien sur, il faudra conprendre les messages que disent les gisans des comtes de granges, et des comtes de grammont... bien sur, il faudra explorer chaque chateau, à commencer par celui de granges, dont il ne reste rien, sinon un pan de mur...

il faudra egalement explorer ces terres allants de granges à grammont... il faudra voir les ruines de l'abbaye du lieu-croissant...

il faudra parcourir toute la haute-saone et le doubs...

celui qui trouvera les reliques sacrées deviendra le nouveau gardien des rois... et ce jour là, je m'inclinerais devant celui qui sera le nouveau comte de granges...

je jurerais fidelité toute ma vie... et je refuserais ce titre que je ne porte pas encore...

que serions nous?...

Publié le 25/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
que serions nous?...
hier soir, j'etais à un concert punk... pour ceux qui me connaissent, ce n'est pas mon style... jeudi soir, j'etais à un concert de reggae... ça non plus ce n'est pas mon style...

j'ai su profiter au maximum de ces musiques, et je me suis bien laissé entrainer... puis en plein milieu du concert, une question m'a traversé l'esprit: QUE SERIONS-NOUS SANS MUSIQUE?

oui, notre vie quotidienne est basée sur la musique, volontairement ou non...le matin, on allume la radio dans sa voiture, on va à des concerts, on siffle, on chante, on echange, on decouvre...

la musique est sans doute la plus belle invention de l'homme. elle permet à chacun de s'identifier, de se lier à d'autres... elle est creatrice de groupe sociaux culturels, elle est generatrice de passion, d'envie, d'etat d'esprit, de sensations...

quand on se sent bien, on est joyeux, et on chante ou on siffle, quand on est triste, on ecoute de la musique plus melancolique (parfois, ça pousse à l'envie de se tirer une balle, faut etre honnete!)...

un film sans musique, un trajet en voiture sans musique, le boulot sans musique, qu'elle soit consciente (diffusée) ou inconsciente (dans sa tete), et la vie n'aurait plus de sens...

c'est un avis contestable, et si j'ouvre le debat, tant mieux, mais pour ma part, je pense que l'homme à pris conscience de la musique quand il a prit conscience de son environnement... en effet, les chamans, ces sorciers de la prehistoire, chantaient tres surement leurs prieres pour etre en trance avec la nature...

ensuite, les societés ont evolués, et les generations qui ont suivi ont continué, et ont utilisé la musique comme repere...

des l'enfance, la musique nous berce.

imaginez une societé sans musique: plus de reperes, plus d'appartenance à une mouvance musicale, destruction des liens sociaux existants (aux profits d'autres surement!), fin de l'indentification personnelle...

il y a ceux qui preferent le punk, ceux qui preferent le metal, ceux qui preferent le calssique, ceux qui preferent la chanson française, et cela permet de se creer des liens, de s'ouvrir au monde...

la musique est aussi avant tout le miroir de l'etre, puisque c'est par elle qu'on diffuse ses emotions, sa rage, son bonheur...

allez, je vous laisse mediter dessus...

legende sur les origines de la famille de granges

Publié le 24/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
legende sur les origines de la famille de granges
Dans le village de Granges-le-Bourg, on peut voir les ruines du château qui se dressait fièrement sur la colline et dominait la vallée.

On raconte que Guy, second fils de Guillaume de Granges, le seigneur de ces lieux, était un jour allé chasser du côté de Lomont et qu'il descendait la montagne nommée Grammont, en raison de son altitude élevée. Tout à coup, passant près d'un rocher, le noble chevalier entendit une voix qui semblait sortir de la terre. Il s'arrêta et, de ses yeux éblouis, vit une charmante jeune fille sortir du sein même de cet énorme rocher.

' Noble Chevalier ' lui dit elle, ' alors que tu passes ton temps à chasser d'innocents animaux qui ne demandent qu'à vivre, un drame affreux se déroule dans une île appelée Angleterre. Trois princesses, filles du roi attendent une mort injuste parce qu'aucun preux n'a eu le courage de défendre leur cause et de prouver leur innocence '

' Que puis je faire pour elles ' s'écria Guy de Granges ' Comment puis je sauver ces gentes demoiselles ? ' ' en me suivant ' répondit l'inconnue, et elle l'entraîna à travers le rocher.

Par un monde souterrain que le chevalier ne vit pas tant était grande son émotion, ils parvinrent bientôt à une nouvelle roche qui leur livra le passage. La jeune fille avait disparu, et Guy se trouvait sur une place immense et noire de monde.

Se souvenant des paroles de celle qui l'avait guidé en ce lieu, il comprit qu'il était à Londres et que cette foule qui se pressait attendait de voir rouler la tête des trois princesses que le bourreau avait déjà fait mettre à genoux.

Le sire des Granges sortit son épée et proclama haut et fort qu'il était prêt à se faire le champion de ces dames et à prouver leur innocence sur le champ. L'accusateur accepta le défi et le combat fut bref, tant Guy mit d'ardeur et de courage au service de la vérité. Quand celle ci eut triomphé, le roi et les princesses supplièrent le chevalier de rester en leur royaume, lui promettant récompenses et un destin digne de son exploit. Mais le jeune homme refusa et repartit vers sa Franche-Comté natale.

Quand il revint à Granges, il apprit la mort de son père et su que son frère aîné avait pris possession du château et de ses terres. En souvenir de son aventure, il se fit construire une demeure sur la montagne où il avait rencontré la jeune fille. Il donna à ce château le nom de Grammont et il abandonna le nom de Granges pour prendre celui du lieu où il avait décidé de vivre désormais.

Guy de Grammont épousa la fille d'un seigneur voisin qui avait séduite par ses qualités chevaleresques. Le soir des noces, alors que le bal donnait son plein, une jeune fille tout de vert vêtue entra dans la grande salle. Guy reconnut celle qu'il avait rencontré autrefois dans la forêt. S'approchant de la jeune épouse, l'apparition lui remit un anneau d'or rouge, un peigne d'argent et une ceinture ornée de pierreries en souvenir de l'équipe londonienne du chevalier.

une page se tourne...

Publié le 21/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
une page se tourne...
depuis la 4e j'en revais... depuis la 4e, je ne me voyais faire que ça...

ma passion devorante pour l'histoire me destinait à ces etudes... plus jeune je revais secretement de polytechnique, de de l'ENA et de sciences po, mais la fac d'histoire restait mon grand reve...

d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu le nez plongé dans des bouquins d'histoire... oh bien sur, mes connaissances ne sont pas aussi grandes que celles de mon grand ami emmanuel, mais elles sont là tout de meme...

en juin 2005, j'ai eu ce Bac ES... et je me revois encore me préinscrire en UFR d'histoire sur internet depuis chez jacques...

je me revois mon premier jour, avec pelerin... premier jour assez atypique puisque tous les trains etaient annulés pour cause "d'accident de personne"... c'etait le 15 septembre 2005...

je me revois aux cours de Monsieur Grandhomme, de chauvard, de bischoff, et tous les autres... je me revois faire cet aller-retour quotidien... je revois ce palais universitaire, prolongement de notre ruine lyceenne qu'est bartholdi...

j'abandonne le navire histoire... c'etait mon dernier jour...

j'ai rarement eu le coeur aussi dechiré...

quand il faut, il faut...

mais je veux remercier pelerin, luce, gosse, jonathan, melanie, chloé, axel, sarah, elodie, sylvia, rosalie, guillaume (II pourrait-on presque l'appeler), rafael, frederique, pierre, et tous les autres...

vous me manquerez terriblement...

je vous aime!

merci a vous tous!



songe d'une nuit d'été...

Publié le 19/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
songe d'une nuit d'été...
nous marchions main dans la main... c'etait le long de ce lac paisible... le jour disparaissait... la nuit qui s'installait donnait une intimité puissante... nous etions tous les deux...

la quietude de ce temps, de cette ambiance nous faisait rever... nous n'osions pas parler... comme si le moindre mot briserait cet instant magique que nous nous etions approprié... nous nous aimions d'un amour pur comme il en existait encore en ce debut de siecle...

tu marchais, belle, gracieuse, droite, legerement cambrée... ton corsage te rendait fragile... et la blancheur de ta robe te rendait lumineuse... ton ombrelle, blanche elle aussi, et ton petit chapeau me donnaient l'impression que tu etais inaccessible... pourtant...

j'etais avec mon canotier, mon complet beige rayé... une petite moustache... cela faisait quelques mois que nous nous aimions... mais ce soir là, il avait fallu ruser pour que nous puissions nous voir...

ce soir de juin 1903 etait magnifique... tu avais 19 ans... j'en avais 20... et nous avions et jeunesse et beauté avec nous...

ce soir là, la nature semblait nous tendre une main grande ouverte... nous nous allongeames dans l'herbe, sur une couverture que je tenais pliée sous le bras...

le ciel etait bleu, sombre et au loin le jaune du soleil couchant... l'eau du lac refletait ce ciel, et donnait une ambiance encore plus mysterieusement delicieuse et personnelle...

nous nous embrassames alors... main dans la main... de tes 19 ans, toute frivole, tu n'osais qu'à peine froler mes levres... et de mes 20 ans, je n'osai qu'à peine te serrer contre moi... la nuit tombait davantages... et nous nous laissions envahir par notre amour, et nous chassions la raison...

les baisers devinrent forts et puissants... les etreintes devinrent solides et magistrale...

puis, par un moment de folie, je commença à defaire ton corsage... denouer le lacet etait un delice... je soufflais un air chaud dans ta nuque, que tes longs cheveux bruns et bouclés recouvraient partielement... je t'embrassai dans cette meme nuque... tu fermais les yeux... tu te laissais aller au meme desir que moi... nous nous donnions pour la premiere fois l'un a l'autre...

puis ta poitrine apparu... legere et ferme... blanche et belle... je n'osais pas la regarder... tu me pris la main, et m'invitas à la caresser... la douceur de ta main et la douceur de ton sein me procurerent une sensation de plaisir et de bien-etre exquis... puis tu me deboutonas mon veston... m'enlevant de part la meme occasion ma veste... puis tu denouas ma lavaliere... m'embrassant par petit baisers discrets...

on n'entendait que le clapoti que faisait les poissons dans l'eau, et les grillons qui commençaient leur tour de chant...

puis nous nous retrouvames nus... tu portais la tenue d'eve d'une façon merveilleuse... je me contentais d'etre un adam ordinaire...

puis, les grandes etreintes devinrent nombreuses... alors commença le ballet de l'amour... portés par les oiseaux, le debut de la nuit et la quietude du lac, entouré par les arbres, nous nous donnames l'un a l'autre...

la nature, et notre solitude nous emmenait loin... la volupté de ce moment, portée par les volutes de plaisir, que dis-je, de desir que nous avions l'un pour l'autre nous fit faire l'acte charnel avec serenité...

tu gemissais occasionellement, mais tu souriais... tu etais heureuse... et j'etais heureux... tes cheveux en bataille, ton corp a nu te donnait une image de nymphe sortie des eaux... rayonnante... nous nous aimions...

nous qui, par education et par habitude nous disions vous, nous nous dimes enfin tu avec legereté et soulagement, sans meme s'en rendre compte...

puis nous nous endormir cote à cote... devant ce lac, entouré par les arbres... geneve etait bien assez loin... et puis nous prolongions ce delicat moment...

et au milieu de la nuit, reveillés tous deux par le hululement d'une chouette, tu me regardas... et nous recommençames notre folle epopée... mieux qu'un voyage, c'etait une liberté... j'avais l'impression d'etre un vent terrible qui devastait une terre inconnue et paisible... la colline de tes seins, la plaine de ton dos, le bosquet de ton entrejambe, la dune de ta croupe, la riviere de ta bouche, je survolai tout cela de mon corp, tel le vent qui souffle... ton front ruisselait, tel un torrent devalant une montagne... puis tu me glissas au creux de l'oreille un "je t'aime"...

desormais, plus rien ne pouvais nous separer... la chouette hululait toujours... elle nous observait peut etre meme... peu importe, elle etait devenu le symbole de notre amour... pour toute notre vie...





(merci à claude debussy, grand compositeur du debut du XXe siecle, et son oeuvre "clair de lune")

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Publié le 12/02/2007 à 12:00 par letontonflingueur
revenir sur
ce soir, sur france 2, il avait "faites entrer l'accusé". christophe hondelatte, comme à son habitude, nous mene une enquete et un resumé de proces avec une maestria bien tournée.

mais ce soir, c'etait different, parce que ce soir, c'etait l'histoire de paul touvier. ça nos fais donc revenir plus de 60 ans en arriere. ce soir, c'est donc l'historien qui parle, et pas le glandu et ciritique habituel. si j'arrete ma fac d'histoire, ma passion pour l'histoire reste neanmoins tenace.

bref, paul touvier. a vrai dire, pour beaucoup de gens de ma generation, cela ne signifie pas grand chose. un nom bien français, mais c'est tout. si l'on y ajoutte maurice papon, toujours envie à l'heure actuelle, cela devient davantages causant.

pour comprendre ces deux proces, il faut revenir a juin 1940. ce mois là, la france se livrait aux allemands, et ce, avec l'accord du marechal petain, heros contestable de verdun en 1916. petain voulait nous faire croire qu'en collaborant avec les allemands, on sauvait la france...

"travail, famille, patrie" etait sa devise au vieux marechal de 84 ans...

on avait confié la france a un vieux militaire a la retraite de 84 ans... il voulait faire une "revolution nationale"... un truc reactionnaire, raciste, antisemite, et profondement ultra-catholique...

les français devaient faire union pour creer une france nouvelle, reposant sur le sens de la famille, du travail et de la patrie... on devait epurer au maximum pour contenter l'ennemi...

ainsi commença la chasse aux juifs, aux resistants, mais aussi aux francs-maçons...

des milliers de jeunes, de part leur education, s'embrigadere dans la Milice, sorte de police de l'etat militarisée... un bande de guignols se baladant en ville, berret sur la tete, et ressemblant etrangement de par leur uniforme au policier de maintenant (ensuite je ne veux pas provoquer de remou, ce n'est qu'une remarque!)...

des petits jeunes tels paul touvier, maurice papon, ou bien encore françois mitterrand et henri groues (futur abbé pierre) croyaient au discour de petain...

je ne leur jette pour l'instant pas la pierre, parce que nul ne sait ce qu'il aurait vraiment fait de 1940 a 1942...

en 1942, la france est officielement entierement occupée par les allemands... certains comprennent que petain et son premier ministre laval ont conduit la france a sa fin, et s'engagent dans la resistance, comme mitterrand et l'abbé pierre...
d'autres restent petainistes... touvier ferait executer des centaines de personnes, papon fera envoyer en camp des milliers de juifs.

la guerre se fini en 1945, et touvier est en cavale pendant pres de 45 ans. une honte!

papon pendant se temps devient prefet de police de paris et fais fusiller des dizaines de personnes lors de manifestation contre la guerre d'algerie en 1961. plus tard, il deviendra ministre de giscard d'estaing de 1978 a 1981... comme quoi...

mais les années 1980 et le proces de klaus barbie sont un tourant decisif: en effet, on prend conscience que la guerre n'est pas si loin, et que les protagonites, s'ils sont vieux, vivent toujours...

commence le proces touvier, puis le proces papon...

je ne leur jette pas la pierre a ces deux vieux... je ne leur repprocherais pas ce qu'ils ont commis, meme si c'est inadmissible humainement, parce qu'une fois encore je le repete, on ne sait pas ce qu'on aurait fait a cette epoque.

simplement, je voudrais faire remarquer que papon, qui est toujours en vie, et agée de 97 ans, pourra quand meme mourrir en paix. il a vecu toute sa vie tranquille, et une peine de prison ne fera plus changer un vieil homme...

seulement, je m'adresse desormais aux nazillons de merde comme on en trouve helas beaucoup trop en alsace, que pronner l'etat nazi, c'est pronner ses complices egalement, mais c'est aussi pronner ce qui a tant permis a un monde de se construire...

on ne peut pas rejetter quelqu'un parce qu'il est d'une autre origine religieuse ou ethnique, que on ne peut pas dire que nous sommes de vrais français, alors que nous sommes sans doutes l'un des peuples les plus melangés au monde! et ce au regard de l'histoire des premiers siecles apres J-C.

enfin, nazillons merdeux et malhonnetes, qui vivez dans des patelins reculés, je vous invitent a voir ce qu'ont fait de shommes comme papon, touvier ou barbie, parce que c'est terrible, incontestable...

imaginez seulement a votre tours que vous etes juif ou que sais je, et que vous vous retrouvez dans un wagon a bestiaux, que vous etes un bon français comme il faut, et que vous voyez que vous finirez par la cheminées d'une usine.... imaginez...

voilà, c'etait un petit coup de gueule assez mal construit je l'admets, mais que j'avais envie de faire ce soir...parce que marre des trous du cul qui pensent que Le Pen est la solution, qui font des reunions nocturnes dans les champs ou dans les clairieres pres de sainte-croix en plaine pour rendre hommage a hitler, qui sont persuadé que si la france va mal, c'est de la faute aux etrangers...

marre enfin de voir que des gens du fin fond de la vallée noble ou de sainte marie aux mines croient qu'ils sont menacés par les etrangers, alors que personne ne veut vivre dans ses vallées où l'emploie est aussi courant qu'une oasis en plein desert...

(et voici une photo de a quoi ressemblent helas ces petits merdeux persuadé de que le racing club de strasboug ou le PSG est le symbole nationale... pauvre marianne....)






L'Aventurier

Publié le 23/01/2007 à 12:00 par letontonflingueur
L'Aventurier
Ce 6 mai 1931, c’était l’effervescence à Paris…on attendais la venue du Président Doumergue, du Ministre Reynaud et de l’illustre maréchal Lyautey… ce jour là, on inaugurait l’Exposition Coloniale… la France était bien ancrée dans sa IIIe République, qu’elle avait eu bien du mal à accepter, et s’était lancée depuis prés d’un siècle dans une conquête coloniale extraordinaire…

Tous, vraiment tous les continents avaient une présence française… l’Afrique noire pour plus de la moitié, l’Afrique du nord, l’Indochine, la Polynésie, la Calédonie, et sur le continent Sud- américain également avec la Guyane comme fer de lance… l’empire colonial de la France, le deuxième du monde après celui de l’Angleterre, était désormais rentrée dans les mentalités comme indispensable… les richesses de ces pays permettaient à la France de s’auto- suffire dans bien des cas… on reparlait souvent des conquérants morts au combat, tels Francis Garnier, Louis de Ghaisne…. Et puis Lyautey était un symbole vivant, puisqu’on lui devait le protectorat du Maroc…

Ce jour là, porte de Vincennes, chacun était émerveillé… les pavillons rivalisaient de beauté, de grandeur, de majesté… chaque colonie représentée inspirait rêve, émerveillement, fierté… des indigènes de chaque colonie avait été amenés pour montrer ces « Français du bout du monde »… il y avait des africains, des touaregs, des kanaks, des marquisiens, des indochinois, toutes ou presque les colonies étaient ici…

Emile, un jeune garçon de 17 ans, regardait les défilés avec envie, plaisir, évasion…. Ce jour-là, il s’était trouvé ici par hasard… coursier pour un boucher, il ne pensais pas que la vie existait en dehors de Paris et ses banlieues, alors calmes, emplies de guinguettes en tout genre où seuls les riches allaient… hors ce jour-là, il effectuait une livraison… il était sur son triporteur… la musique jouait fort, les pavillons étaient plus grands les uns des autres…des palais, des pyramides, des bivouacs, toute l’Empire colonial était là, devant lui, prenait forme autrement qu’à travers l’Humanité et Radio- Luxembourg… Emile reprit sa route, mais ce jura de revenir…

Quelques jours plus tard, il se tint parole et revint… il commença alors un voyage au cœur des colonies… désormais, Paris lui semblait trop petit, trop triste… il partira voir les colonies, il partira voir les colonies… chaque instant, émerveillé, il se disait cela….

Un mois plus tard, il s’engagea dans la marine marchande… destination Marseille… Marseille sentait déjà un parfum de colonie… il faisait chaud, il faisait beau, la mer était là, devant Emile… il se fit embarquer comme manœuvre sur un navire à destination d’Alger… c’était le début de l’aventure…

Alger ressemblait un peu à Marseille, et Emile commençait à découvrir le monde... des femmes voilés, des vieux avec des longues robes bleues, grises… il resta à Alger jusqu’en septembre… puis, au hasard de ses moments de repos, parce qu’il était devenue manœuvre dans le port d’Alger, il apprit que Citroën, le constructeur, venait de commencer une expédition en Asie, appelée Croisière Jaune…. Il se souvint alors que quelques années auparavant, il y avait eu la Croisière Noire… elle parcourait l’Afrique… Emile voulu alors faire de même…

Peu de temps plus tard, il était au Maroc, il longeait l’Atlas avec une garnison de militaire… il s’était engagé, et devint militaire… la Mauritanie, les Touaregs… il avait les yeux emplis de monts et merveilles… puis il arriva au Congo… l’Afrique noire l’impressionnait encore davantage que les Touaregs… ces derniers, voyageurs intarissables, mystérieux sous leur épais habits bleus, avaient impressionné Emile, mais l’Afrique Noire, ses hommes à la peau de charbon, très grands, ses femmes aux seins nus, ces gens à la beauté ensorcelante le fit prendre conscience que la France, ce n’était décidément pas que Paris… Il resta en poste à Brazzaville pendant deux ans… il eu le temps d’apprendre le Lingala et le Munukutuba, des langues locales… il eut le temps de découvrir les secrets du fleuve Zaïre… puis repartit en expédition avec le grade de sergent vers l’Afrique équatoriale française…il découvrit des peuplades primitives, tels les Pygmées…impressionné, toujours émerveillé… il restera en poste en Afrique pendant douze ans…

De retours à Brazzaville en 1941, il constatait que les colonies s’apprivoisent, en aucun cas se réclament … il parlait désormais près d’une dizaine de langues, et avait le grade de lieutenant… un an plus tard, la France libre s’installa à Brazzaville… Emile, qui était vraiment loin de la guerre en Europe, fut assez étonné par cet homme qu’était le Général de Gaulle… ce dernier lui confiait un jour, alors qu’ils se retrouvèrent seuls, que la France devait se débarrasse de ses colonies pour pouvoir vivre… Emile n’approuvait qu’à moitié, mais on ne contredit pas un supérieur, et ce contenta de répondre un simple « vous avez raison, mon général »… ce jour là, il obtint même un ordre de mission pour l’Indochine… Emile allait enfin quitter l’Afrique pour découvrir une autre colonie, en Asie maintenant… il arriva en Cochinchine en septembre 1942… l’Indochine était alors administrée par Vichy, mais Emile ayant quitté l’armée, pu commencer une nouvelle vie… il se fit alors embauché par le gouverneur, et grâce à ce poste, il parcouru l’Indochine du nord au sud et d’est en ouest… il apprit le Viet, …plus rien ne lui échappait, de la Cochinchine à l’Annam, en passant par le Tonkin… c’était vraiment différent de l’Afrique… le climat y était plus humide, les plantes étaient différentes, et les peuplades avait la peau jaune sombre, les yeux bridées, les cheveux fins et de couleur d’ébène… les hommes étaient petits et fins, les femmes étaient menues…

La guerre faisait rage en Europe… mais l’Indochine était le Havre de paix… a partir de 1944, il se lança avec un ami rencontré là-bas dans la culture d’hévéa… et ouvrit au nord de Saigon une ferme… humain avant tout, ces employés étaient bien payés… et pas maltraités… mais à partir de 1946, les choses se compliquèrent… Ho Chi Minh commençait à réclamer l’indépendance… le général Leclerc essayait de trouver un accord… Emile comprit alors que dans les dix prochaines années, plus rien ne restera de l’Indochine… en 1952, il quitta l’Indochine pour retourner en Algérie…

L’Algérie était un poudrière… il s’installa comme boutiquier… mais à partir de 1954, le ton commença à monter… en 1955, l’Indochine était définitivement perdue… l’Algérie commençait à réclamer son indépendance… et le reste de l’Afrique avec…

Emile comprenait alors que la France de 1931, celle qui l’a fait rêver, était en train de disparaître… chaque jour l’Algérie faisait du bruit… en 1960, toute l’Afrique fut déclarée indépendante… et en 1962, le général qui l’avait autorisé à partir en Indochine en vingt ans plus tôt était devenu président d’une Ve République, et le traité d’Evian rendait l’indépendance a l’Algérie… mais Emile se résigna à rentrer en métropole… plus de trente ans qu’il n’était pas revenu…

Débarqué à Marseille, Emile se revit en 1931… seulement trente ans avaient passé… il remonta sur Paris… il revit sa famille, tous… mais la vie métropolitaine ne lui convenait pas… l’argent qu’il avait eu le temps d’accumuler lui permit de partir des janvier 1963 à Madagascar… il voulait y aller depuis toujours…
Emile passa trois années sur cet ancien territoire français… il découvrit une nouvelle culture, la culture malgache… proche de l’Indonésien qu’il avait appris quinze ans auparavant…des animaux extraordinaire comme le lémurien, et des plantes comme le brede mafane…

Puis, en juin 1966, il quitta Madagascar pour joindre la Nouvelle Calédonie… là, il profita des décors magnifiques que lui procurait ces îles… les peuplades étaient accueillantes, la peau grise et sombre, la tête carrée, les kanaks étaient des gens simples… émerveillé qu’il était notre Emile, pourtant il avait passé les 50 ans…

En septembre 1967, il rejoint la Polynésie… il découvrit les polynésiens, qui lui rappelait un peu les indochinois… mais il fut surtout attiré par les Marquises… Gauguin les chantait… et Emile découvrit les Marquises avec des yeux d’enfant… il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid…les marquisiens étaient d’une beauté magnifique… les paysages étaient les plus beaux qu’Emile n’ai jamais vu…il fit la connaissance la bas de Jacques Brel…

Mais sa soif de découverte était inépuisable depuis ce jour de 1931, et il partit pour la Guyane en mai 1978… la Guyane, elle, lui rappelait l’Indochine pour le climat, et la foret amazonienne ne lui inspirait pas tout a fait confiance... il y resta cependant jusqu’en août 1980 et prit donc le temps de découvrir les indiens… cette peuplade primitive l’impressionnait… mais il avait le mal des Marquises…

Il retourna aux Marquises en août 1980… installé à Hiva Oa, il rédigea ces mémoires… L’exposition coloniale, Citroën et l’armée étaient devenue ses guides tout au long de cette vie…

Emile mourut en juillet 1981, après un demi- siècle a parcourir le monde… sa maison était remplie de souvenirs d’un demi- siècle de course…et tout l’empire colonial français enterrait à présent l’un de ses derniers aventuriers… on le surnommait depuis déjà des années l’Aventurier…

la nuit je prends des trains à travers la plaine..

Publié le 22/01/2007 à 12:00 par letontonflingueur
la nuit je prends des trains à travers la plaine..
Cette nuit de mars 1943, Pierre était anxieux… il voyageait seul… il faisait un trajet pourtant court, mais il y risquait sa peau… il rejoignait Clermont-Ferrand depuis Lyon… réputé pour être un pétainiste convaincu et acharné, il jouait beaucoup de cela… ses relations avec de hauts fonctionnaires à Vichy, à Paris, et à Lyon lui permettait de s’assurer un niveau de sécurité certain… cependant, il était anxieux parce que cette nuit, il voyageait avec un message important…

En réalité, Pierre était Résistant… il avait rejoint De Gaulle dès juillet 1940… à cette époque, il était député… sa stratégie avait reposé sur voter les pleins pouvoirs à Pétain, faire un éloge du vainqueur de Verdun au quotidien afin de ne pas provoquer de doutes dans son entourage… ils faisait arrêter des pseudo- résistants, des faux communistes, et de faux juifs, ensuite, il organisait lui-même les convois, les endroits où ses « victimes » étaient emprisonnées… quelques temps après, ils les libérait sous une nouvelle identité, et déclarait les avoirs fait fusiller…comme il exerçait la fonction de Chef de cabinet auprès du ministère de la famille

Cette nuit, ce n’était pas le Collabo, c’était le Résistant… il avait un message à remettre au chef de la Résistance de Clermont-Ferrand… or cette nuit-là, le train était infesté d’allemands... et pas n’importe lesquels, les SS…

Pierre était nerveux… il lachait tout ce qu’il prenait en main… l’officier SS qui était assit en face de lui lui demanda si il allait bien… Pierre répondit que oui, et prétexta sa mère mourante pour justifier sa nervosité…

Le train s’arrêta en gare de Saint Germain les fossés… Pierre sorti se dégourdir les jambes… l’officier fit de même… ils discutèrent alors pendant de très longues minutes… les deux riaient… Pierre calmait ainsi sa nervosité… gagner la confiance de l’allemand, officier qui plus est, c’est permettre à la France Libre de gagner une bataille dans le secret…

Quelques temps plus tard, l’officier somnolait… Pierre se leva alors, et se dirigea vers le couloir, et resta en face de l’entrée de son compartiment… il baissa la fenêtre du wagon, et fuma une cigarette… la nuit, belle et calme, sentait le frais et la foret… Pierre aimait cette odeur… il réfléchissait… il était vichyste de façade, Résistant dans le secret… jouer sur les deux tableaux était risqué… mais pour la libération de la France, il était prêt a tout les sacrifices… ce message qu’il transportait sur lui, dans la poignée de sa valise, était d’une extrême importance…

Le train s’arrêta de nouveau… des soldats fouillaient tous les wagons, tous les compartiments, et chaque personne… Pierre, qui comprenait l’allemand, comprit que les soldats cherchait un Résistant… Calme, du moins d’apparence, il présenta ses papiers à un officier…

L’officier l’examina attentivement… Heureusement, l’autre officier, le compagnon de voyage de Pierre, se réveilla, et évita tout soupçons a Pierre….

Pierre était soulagé… le train entra en gare de Clermont-Ferrand… il salua l’officier SS, et gagna l’entrée de la gare… là, une Peugeot 202 l’attendait… il s’engouffra dedans, comme c’était prévu… c’est alors qu’il vit l’officier SS au loin en train de le pointer… L’officier avait compris dès le départ, mais avait choisi de le dénoncer et de le faire arrêter à Clermont afin de faire sauter tout un réseau… Pierre dit alors à Gaston de démarrer vite…

Une course folle s’engagea dans Clermont, entre la 202 et les Tractions de la Gestapo et des SS… Gaston rata alors un virage… la 202 fonça droit dans un mur… Gaston était mort sur le coup… Pierre, un peu sonné… tandis qu’il sortait de la voiture, les Tractions arrivèrent…

Quelques heures plus tard, il était dans une vieille salle de bain… lorsqu’il demanda où il était, il prit une claque de la part de l’officier avec lequel il avait voyagé…

L’officier voulait des noms, des noms, des informations… Pierre refusait de parler… Il subit électrocution, noyage, raclée, coup de pieds, de poings,… il refusait de parler… quelques heures plus tard, il était enfermé dans une cellule… l’officier vint le chercher… il lui dit calmement que la couture de sa poignée de la valise était tellement mauvaise, tellement défaite par le simple fait que la valise était portée forcément par cet endroit que le message sortait…

Pierre était surpris mais il ne laissa rien transparaître… et les tortures pour le faire parler durèrent encore deux jours… le troisième jour, Pierre était usé, incapable de parler…

A huit du matin, il fut amené dans la cours de la maison d’arrêt, et fut fusillé… il n’avait rien dit…